Un chemin muletier stratégique classé Route Impériale par Napoléon III.

A 2715 m d’altitude, il relit la Vallée de la Tinée à la Vallée de l’Ubaye

en serpentant au milieu des pâturages, des ruisseaux, des cascades et des Marmottes.

Le Col de la Bonette est très prisé par les cyclistes,

une longue ascension de 23,8 km à 6,7 % de moyenne, et ses nombreux virages en épingle…

Ce n’est pas le col le plus haut d’Europe, mais si on fait la boucle

autour du pic de la Bonette,

elle devient la route goudronnée la plus haute d’Europe,  à 2802 m,

82 m de moins que le Pic d’Ossau.

Mais cette fois là, la route était fermée, il y avait trop de neige…

Tant pis, la prochaine fois…

 

La veille, nous avons bivouaqué à St-Dalmas-le-Salvage,

un spot magnifique au bord du Jalorgues, et au milieu des Loups.

Il pleuvait, mais cela ne nous a pas empêché de passer une bonne soirée, comme d’hab…

 

Quand à Laurent, il est prêt pour l’ascension du col,

il est même redescendu dans la vallée, à St-Etienne-de-Tinée, pour pouvoir la faire en entier…

Ils sont fous ces Hollandais !!…

Nous on est monté en camion, on a fait profiter tout le monde…

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Si tu écoutes Notre Dame du Très Haut, tu t’imagines peut-être sur le toit du monde,

mais tu t’es arrêté au Col de la Bonette et c’est déjà pas trop mal.

Tu devines cette fameuse route qui contourne le Pic et qui culmine à 2860m d’altitude,

 dommage qu’elle soit encore enneigée…

Le paysage est grandiose avec ces lacets interminables sur fond de Mercantour.

Laurent se trouve surement par là, on ne devrait pas trop tarder à le croiser,

parce qu’au sommet, le temps change et on va redescendre…

Nous nous sommes garés au parking du Camp des Fourches,

à coté des engins de déneigement plutôt balaises,

et on a eu la surprise de l’arrivée de Laurent, frais comme un gardon,

dans un bocal d’eau fraiche,

il s’est posé un moment avant de continuer son œuvre…

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Le Camp des Fourches est une caserne de montagne, à 2291 m, et à 8 km de la Bonette.

Il pouvait abriter plus de 500 Chasseurs alpins qui vivaient en quasi-autarcie.

Le camp était équipé de cuisines, de magasins, de sanitaires ,

d’un four à pain et d’une écurie pour les mulets.

Il y avait même un téléphérique qui permettait le ravitaillement et l’évacuation des blessés…

 

Un peu au dessus, le Col des Fourches était protégé par des blockhaus,

notamment un fortin et son « échauguette », qui comme son nom l’indique,

servait à abriter des guetteurs pour surveiller la vallée.

Le blockhaus et le fortin des Fourches avaient pour mission la surveillance des cols alentours,

et du vallon de Salso Moreno, d’où pouvaient déboucher les troupes italiennes,

et d’empêcher le contournement du massif et la conquête de la route.

Voilà, le vent et la pluie balayent le vallon de Salso Moreno, il est temps de rentrer…

Les premières gouttes nous ont rattrapé au Camp des Fourches,

et nous avons retrouvé Laurent dans son camion,

bien au chaud sous la couette…

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