Même s’il a une allure de chèvre, il est beaucoup plus massif et trapu.

Bien campé sur ses robustes pattes et munis de sabots incroyablement performants,

le Bouquetin ignore le vertige en évoluant sur des murs presque verticaux…

Une famille, c’est un bouc, une étagne et un cabri.

Timide, calme et grégaire, il vit en hardes plus ou moins nombreuses.

D’un coté les femelles suitées, avec le jeune de l’année et des fois avec un plus âgé.

et de l’autre, les males adultes, dans les rochers ou cachés au frais dans les genets…

Tout ce beau petit monde vit dans un splendide paysage de montagne,

que l’érosion glacière a façonné à sa façon, des lacs, des gorges et des moraines…

 

La Sierra de Gredos… l’accès à la sierra se fait par la petite vallée qui descend sur la droite pour rejoindre le parking de « la Plateforma ». Dans la plaine, le petit village de Hoyos del Espino…   Si on traduit, cela veut dire « Trous d’Aubépine »…

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On appelle une « femelle suitée », parce que son petit la suit tout le temps,

et c’est pareil pour les Cerfs, les Isards, les Chevreuils, etc…

L’étagne est plus petite que le bouc, ainsi que ses cornes qui sont plus fines,

et si elles ont moins de 20 cm, on peut dire qu’elle a environ 2 ans,

mais au delà, on ne peut plus dire son âge

Chez le jeune, il est difficile de déterminer le sexe avant au moins un an,

c’est pour cela qu’il porte le joli nom de cabri.

Au delà d’un an, chez le jeune male, le diamètre à la base des cornes est plus épais,

du fait de l’apparition de petits bourrelets, contrairement à la jeune femelle…

J’ai observé des cabris s’exercer à toutes sortes de prouesses, grimper sur un énorme bloc,

et après maintes hésitations, sauter de rocher en rocher pour rejoindre sa mère…

D’ailleurs, tu remarqueras ses solides pattes, et ses sabots énormes…

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Trapu et court sur pattes, il en impose par sa puissance, tout en étant cool et placide.

Quand j’ai approché ce vieux solitaire, il n’a même pas daigné me regarder,

il est allé se coucher un peu plus loin, en me tournant le dos…

Ses cornes sont impressionnantes, elles commencent à pousser dès sa naissance,

et vont continuer à grandir tout le long de sa vie.

Incurvées vers l’arrière et finement annelées, les extrémités se dirigent vers le haut,

contrairement au Bouquetin des Alpes, qui les a simplement arrondies en forme de sabre…

Un male dont les cornes font 40 cm a 3 ans, 50 cm …4 ans, et plus de 60 cm…5 ans et plus…

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J’ai couru après les Bouquetins toute la journée, et je ne le regrette pas.

J’ai aperçu de loin un vieux bâtiment en ruine, et quand je l’ai regardé avec les jumelles,

j’ai trouvé incroyable de voir un Bouquetin s’installer sur le pignon de la maison.

« Celui-là, il me le faut dans la boite », me suis-je dis !!…

Alors, j’ai entamé mon approche, grimpé des rochers à droite, en descendre à gauche,

traversé des éboulis interminables, contourné des énormes blocs, pour enfin arriver non loin …

Tout cela avec le boitier et son tripode à la main, et la peur de tomber avec le matos…

Mais bon, il était encore là, et toujours pas installé…

Je suis resté un grand moment à attendre qu’il bouge,

mais quand je suis parti, je crois bien qu’il s’était endormi profondément…

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J’ai quand même bataillé un moment pour les trouver, c’était désespérant…

Savoir qu’ils se cachent par là, et ne pas pouvoir y poser les yeux dessus,

mais je les ai trouvés, cachés au frais au milieu des genets…

J’ai essayé de faire comme lui, mais c’est très très difficile..

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La femelle du Monticole de roche, que j’ai trouvé très belle, c’était la première fois,

le Gorge bleu, assez rare, dans un coup de vent…

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Il y a beaucoup d’eau dans les Gredos, et l’été, les gens viennent pour cela en majorité..

C’est une vallée glacière, les ruisseaux et les lacs sont nombreux, ainsi que les tourbières…

La Drosera…du Grec ancien « droseros », qui veut dire « couvert de rosée »,

on l’appelle aussi Rossolis, qui veut dire « rosée du soleil »…

C’est une plante carnivore, ou insectivore pour être plus exact…

Elle se trouve  dans les milieux humides et pauvres, dans des tourbières acides…

Les feuilles portent des poils glanduleux qui attirent les insectes et les engluent…

Après la capture, les poils se recourbent, et les insectes peuvent être digérés par des enzymes…

Il existe 188 espèces de Droséras dans le monde, dont la moitié se trouve en Australie…

Cette espèce est la « Rossolis à feuille ronde »…

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