La ruta, el camino, el sendero…

Toujours et toujours parsemé de découvertes extraordinaires,

de paysages féeriques, écrasés par un soleil brûlant…

Une route, longue et rectiligne au milieu de nulle part, sans rencontrer âme qui vive,

avec pour unique horizon, des montagnes lointaines rouges et désertiques,

et puis soudain, sans prévenir, elle plonge dans une sorte de canyon,

et se transforme en une piste poussiéreuse et caillouteuse…

Au bout de ces chemins anciens, un autre monde s’offre à toi,

une mare sauvage, entourée de peupliers et de roseaux, avec ses oiseaux incroyables….

Tu n’imagines pas le bonheur de rouler sur le fond d’un lac asséché,

sur ces vieux chemins de transhumance, et de se garer devant un pont romain,

qui en hiver est englouti sous des tonnes et des tonnes d’eau,

mais qui reste le seul témoin de tant de voyages et de rencontres…

 

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Combien de fois, durant le voyage, je me suis retrouvé dans des endroits invraisemblables,

où rien ne laissait entrevoir la moindre trace de vie…

Et soudain, c’est le cadeau, la surprise… d’un éden miraculeux et bruyant…

Un petit monde retiré et sauvage, au beau milieu d’une roselière,

et dans une eau croupissante et grouillante de vie, des oiseaux par dizaines,

profitant de ce petit eldorado improbable, au milieu de tant de poussière…

 

Des jeunes Flamants roses et quelques Oies, une bonne centaine quand même,

puis Ibis falcinelle ou Courlis cendré ?….allez, à tes guides ornithos !!….

Tu remarqueras les pattes grises et démesurées de ce jeune Foulque macroule,

très utile pour marcher dans les herbes aquatiques des étangs,

et la Mouette rieuse avec son gros poussin…

Et le grand désespoir de ce petit Foulque cherchant sa mère…

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Puis c’est la découverte d’un oiseau incroyable, que je n’avais jamais observé auparavant…

L’Erismature à tete blanche…

Une espèce de canard  assez rare, avec un énorme bec plat et bleu.

Il vole très mal, et il est très maladroit sur terre, mais heureusement,  il excelle dans l’eau.

C’est un canard qui est devenu très rare, et même en grand danger, pour plusieurs raisons :

d’abord parce qu’une espèce exotique proche a été introduite, l’Erismature rousse,

et elle est source de « pollution génétique », à cause de l’hybridation,

puis, c’est un excellent plongeur qui peut parcourir 30 à 40 m sous l’eau pour se nourrir,

et il s’empoisonne souvent mortellement en ingérant de la grenaille de plomb…

La femelle qu’il courtise ardemment sur ces images est une Erismature rousse,

il n’en connaît pas d’autres, alors il  défend sa conquête avec une grande véhémence…

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Une autre belle surprise, que, malgré une lumière exécrable, je tiens à te montrer,

le Rollier d’Europe… un bel oiseau de petite taille aux vives couleurs turquoise,

souvent perché bien en évidence sur des peupliers blancs.

C’est un carnivore qui se nourrit de rongeurs, de serpents, de batraciens

et autres gros insectes.

C’est une espèce totalement protégée…

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Un joli petit Phasme…

J’aime beaucoup cette image, un chouette souvenir de Lumajo, à Somiedo…

Il est monté tranquillement le long d’une jambe, au bord de la table du petit déjeuner,

pour se mêler à la conversation du moment…

des souvenirs de lointains voyages…

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Puis, pour en finir pour le moment avec les images d’Espagne,

un petit mur de photos, que j’ai retrouvé dans le bazar de mon ordi,

qui est pourtant bien rangé, mais comme il y a des images partout,

cela fait un peu foutoir, comme dans tous les greniers…

des images pêle-mêle, sans queue ni tête, au petit  bonheur la chance,

des rencontres au soleil, au milieu des nuages, au bord de la route….

 

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