L’Ile de Ré aurait pu aussi s’appeler comme cela, au vu du nombre incroyable de Baleines

qui se sont échouées sur un immense banc de sable, situé au nord de l’ile.

On y a construit un Phare, « Le Phare des Baleines »…

Qui dit remparts, dit citadelle…et qui dit citadelle…dit Vauban…

C’est fou que sur un si petit territoire, autant de murs d’enceintes, de fossés,

de tours et de phares ont pu voir le jour depuis 1681,

faisant partie intégrante du système défensif de l’ile,

la protégeant de toute menace anglaise….

Et forcément, l’ensemble est classé au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco…

Et quand je parle de menaces, je ne rigole pas…

De l’attaque de Saint-Martin-de-Ré par la flotte anglo-hollandaise en 1696,

il ne reste que ces deux gros boulets fièrement exposée sur le mur de cette propriété.

J’imagine facilement les énormes canons, les barils de poudre,

et cette odeur de brulé on quand allumait les mèches avec des torches enflammées,

je le sais parce que j’ai déjà vu des films de corsaires…

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Saint-Martin-de-Ré, le plus gros village, on peut même dire la capitale de l’Ile de Ré…

C’est un peu « bobo », à la belle saison, en témoignent certaines boutiques de marque.

Cette maison aux volets rouges est la plus ancienne de l’ile, elle a été restaurée forcément,

et la frise qui orne sa façade rappelle l’importance du commerce du vin et des eaux-de-vie …

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Il n’en reste pas moins que ce drôle de passé historique, pas très glorieux…

Papillon… Dreyfus… Seznec… et tant d’autres….

A la fin du 19ème siècle, Saint-Martin-de-Ré est devenu l’antichambre des bagnes,

avant un embarquement pour l’enfer des tropiques d’où on ne revenait pas.

Il faut se rappeler qu’autrefois, après 2 ou 3 condamnations mineures

pour chapardages, mendicité ou même vagabondage,

un peu comme nous,

on pouvait être condamné au bagne à vie…

Victor Hugo …Les Misérables et Jean Valjean envoyé au bagne pour avoir volé du pain.

Cela s’appelle la « relégation »…

qui existe encore aujourd’hui dans de nombreux Etats des Etats-Unis…

Mais aujourd’hui les choses ont bien changé, ce n’est plus un bagne…

Cela reste quand même une prison, et avec ses 500 détenus et ses 230 surveillants,

la prison représente plus de 20% de la population de St Martin, le plus gros employeur de l’ile…

La carte du bagnard, peinte par un bagnard lors de sa détention,

qui témoigne aujourd’hui du passé de St Martin,

le dépôt officiel des condamnés Français en partance pour l’exil en Guyane,

entre 1878 et 1938…

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J’aime ses moments de solitude, cette communion avec la mer, le temps qui passe,

il fait bon sous ce soleil inespéré, on pense à quelque chose, on ne pense à rien peut-être…

qu’importe…on s’en fout, personne n’écoute tes pensées…

tu observes l’horizon, le vide…

Et boudiou….que ça fait du bien….

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Le « moulin à marée »…. une invention géniale, qui fonctionne avec les marées.

Il avait plusieurs fonctions…

La marée montante actionnait une meule qui se trouvait à l’étage où résidait le meunier,

et en même temps, alimentait en eau de mer le « vasais »,

pour renouveler celle des marais salants.

Il permettait aussi le désensablement du port pour permettre aux bateaux de charger le sel.

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Les églises sont simples et sans fioritures.

J’aime bien ces églises du bord de mer, les exvotos racontent toujours

quelques histoires de marins,

et bien souvent, le soleil magnifie les vitraux de belle manière…

Ce clocher fraichement repeint s’élève fièrement dans le ciel,.

Tout comme l’abbaye des Châtelliers, il faisait autrefois office d’amer…

Un « amer » est un objet fixe et remarquable, facilement reconnaissable depuis les bateaux,

qui aidait à la navigation le long des cotes….

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Le Phare des Baleines…. un des plus puissants de la face Atlantique.

57 m de hauteur, il porte à plus de 50 km, et pour grimper là-haut

il faut se taper 257 marches….

Mais ça vaut le coup, le panorama est magnifique et grandiose,

avec de la mer à perte de vue, on imagine les Baleines….

Une belle surprise arrivé là-haut… une belle écluse à poissons…

Et les Amériques tout au fond…

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Sur un petit air de « Reggae »…

L’Envol…

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