Comme aurait pu le dire La Palice,

« pour faire de l’huile de noix, il faut des noix »…

La personne qui cultive de la noyeraie s’appelle un « Nuciculteur ».

Pour faire simple, une noix est une coquille qui contient un noyau comestible, « le cerneau ».

Le cerneau est la graine du Noyer.

La séparation membraneuse qui divise l’intérieur de le noix s’appelle « le zeste »,

et chaque quartier de la noix s’appelle « la cuisse ».

Les utilisations sont diverses et variées, le Brou de noix pour la peinture,

puis le fruit sec dans l’alimentation, la pâtisserie, le pain, le fromage, etc…

Il ne faut pas oublier le Vin de noix qui se laisse boire, surtout s’il est fait maison,

mais le meilleur, bien sûr, reste la fameuse « Huile de noix »…

Très appréciée pour sa saveur et sa valeur nutritive,

la Noix est incontestablement un bienfait pour la santé…

 

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Cette année, les stocks sont énormes, plus de 100 tonnes dans le hangar, 300 kg par caisse,

et il y en a encore plus chez les producteurs, ils ne savent plus quoi en faire,

cela ne se vend pas, et si l’année prochaine est encore une bonne année,

tout sera bloqué…il y a trop de noix !!…

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Le premier travail consiste à laver, sécher et effectuer un premier tri des noix.

Elles sont lavées pour être débarrassées de la terre et des impuretés,

 pour ensuite être vendues en sac pour les plus belles.

Les noix vides et cassées sont éliminées par un système de soufflerie,

et en fin de chaine, elles sont pesées par 10 kg.

Les résidus peuvent être très importants, selon les années et les intempéries.

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Et voila la machine qui « casse les noix »…elle est hyper bruyante…

 

C’est peut être la plus dangereuse de l’atelier, il ne faut pas y mettre les doigts.

Si j’ai bien compris, elle casse 4 noix en même temps,

ce qui rend le travail  assez long, puis les noix tombent dans un tapis roulant,

qui les mènent dans deux souffleries différentes pour enlever la poussière

et  les coquilles cassées.

Et ici, c’est un client qui voulait simplement qu’on lui « casse les noix » …

Le client est roi !!….

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Ensuite, c’est le travail du tri, uniquement fait à la main.

Il consiste à éliminer les cerneaux noirs et abimés, donc de moindre qualité visuellement.

Ces cerneaux déclassés seront à nouveau triés pour la fabrication de l’huile.

Puis les cerneaux passent dans une autre machine qui tremble de partout,

une sorte de crible qui va calibrer les cerneaux entiers en éliminant les cassés.

Et voila, après tant de patience, de bruit et de poussière, le tri est terminé

et elles sont prêtes à être expédiées…

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L’atelier de fabrication de l’huile de noix…

Attention, c’est un endroit qui peut-être glissant, écrasant et chaud bouillant…

Alors, pour les touche-à-tout, et j’en connais, on garde les mains dans les poches !!…

Il faut 7 kg de noix pour obtenir 2 kg de cerneaux, ce qui donnera 1 litre d’huile.

Pour commencer, il faut broyer les cerneaux de noix,

pour en faire une sorte de purée qui sent très bon…

Ensuite, cette purée est cuite dans un chaudron, chauffé au feu de bois jusqu’à 120° environ.

Elle est constamment remuée, surveillée, et peut être salée aussi,

selon les clients qui le désirent,

un procédé qui aide à sa conservation. Cette huile a tendance à devenir rance

si on n’y fait pas attention,

il fait la conserver au frais et à l’abri de la lumière.

En mettant une cuillère à soupe de gros sel dans la bouteille,

je la conserve dans mon camion pendant plus d’une année…

 

Ensuite, elle est transvasée dans la presse et l’huile s’écoule tranquillement…

Cela sent merveilleusement bon.

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Une fois l’huile complètement écoulée, il faut retirer le « tourteau » de la presse,

c’est le résidu de la purée compressée, qui n’est pas jeté,

puisqu’il sert de complément alimentaire pour les volailles et le bétail.

Rien n’est jeté, c’est formidable !!…

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Des cerneaux un peu bizarres..

Une malformation qui arrive parfois, il n’y a pas de zeste,

alors il grossit n’importe comment, on les appelle des « pigeons »…

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Et là, cet espèce d’œil qui apparait sur la coquille ?…

C’est le résultat d’un impact de grêle…

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Et voilà, en fin de chaine, le résidu des noix.

Tout est récupéré, rien n’est jeté, ces coquilles vides vont être recyclées,

les unes pour la fabrication des balles de golf, les autres pour faire des panneaux de médium,

ou dans la fabrication des pellets pour le chauffage…

C’est le royaume des moineaux gourmands qui viennent chiper des petits bouts de noix…

Et il y a une chose à laquelle on ne pense pas… quid des Souris et des Rats ?…

Une entreprise de dératisation passe régulièrement pour réguler tout cela,

et heureusement, parce qu’on imagine facilement l’invasion …

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Le savais-tu ?..

Je viens de m’apercevoir qu’une pendule arrêtée donnait l’heure exacte deux fois par jour…

C’est incroyable…

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